jeudi 20 décembre 2012

Eucharistie, sacrifice et cannibalisme


une petite réflexion jouant sur le paradoxe
1... Catholique, nous célébrons la Messe, et c'est le sacrifice du Christ qui est rendu présent devant nous, et c'est un vrai sacrifice que nous réalisons, selon un mode non sanglant. L'Eucharistie est Jésus-Christ présent en son corps, en son âme, en son humanité et sa divinité, et nous mangeons le corps du Christ, nous buvons son sang.

Sommes-nous cannibales ? évidemment non.

En effet, aujourd'hui le corps glorieux du Seigneur n'est pas soumis aux mêmes contraintes que nos corps mortels. Et le fait que le corps du Christ soit devant nous n'ajoute rien à Jésus. Et manger ce corps ne lui enlève rien. Les changements ont lieu de notre coté.
Dans le monde tel que nous le connaissons, le plus fort assimile le plus faible, et nous sommes en général au sommet de la chaine alimentaire. Dans le rapport au divin, analogiquement, c'est toujours vrai et nous sommes assimilés en Jésus [la différence essentielle étant qu'étant assimilés, nous restons pourtant nous-même, nous ne disparaissons pas dans une fusion qui nous ferait perdre toute identi].

En réalisant des sacrifices et/ou en pratiquant le cannibalisme, les civilisations antiques et amérindiennes, cherchaient à vivre la communion avec l'éternel, avec le grand tout, avec Dieu...
[Lorsque Jean de Brébeuf est mort martyr, après des jours de souffrances, ses tortionnaires hurons mangèrent son cœur, afin de participer à son courage et à sa force morale]
Le moyen est mauvais... mais la quête est bonne. C'est bien notre appel que de participer à la divinité [cf 2P 1, 4]. Mais cela ne peut s'accomplir que par le Christ (par l'Eucharistie, par l’Église).

 



1 merci à Annabelle, qui m'a donné l'idée de cette réflexion sur le site d'Henri le Barde
     

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